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Breaking the rules
« Breaking the rules » est une mini série autour de 4 danseurs rencontrés dans la ville de Lyon. Au travers de chaque épisode nous rencontrons le parcours de chacun et entrevoyons leur quotidien, leur ressentit et leur identité au sein du mouvement.
Court-métrage documentaire, 2 min, 2022.
Court-métrage documentaire, 2 min, 2022.
L'éphéméride
The ephemeris or εφημερίς is a calendar from which a sheet is removed each day. This visual journal portrays a young woman, who through her body in movement within natural element, finally manages to align with time.
Court métrage poétique, 3min42, 2021.
Court métrage poétique, 3min42, 2021.
Rodinka
Rodinka met en lumière la relation qu'entretient l'artiste slovaque, Lucia Budazkova, avec son enfant. Ce court métrage, dévoile comment peuvent être appréhender les lien à autrui et à soi-même au travers du processus maternel.
Court métrage documentaire, 7 min, 2021
Court métrage documentaire, 7 min, 2021
Our body never lies
New York. On me dit que c'est la ville qui ne dort jamais. C'est aussi la ville qui ne s'arrête jamais. Dès mon arrivée, tout semble accéléré, amplifié. La vitesse à laquelle les gens marchent dans la rue, avec laquelle ils mangent, commandent un café, s'en vont en courant. Le rythme des stations de métro et places publiques en pleine ébullition, où voitures, vélos et piétons participent tous à un slalom géant qui ne finit jamais. Alors, il faut bien maintenir son cap, prendre de l'élan et ne jamais ralentir: à travers les touristes ambulants et les sirènes d’ambulances, à travers les échafaudages d'une ville qui se reconstruit tous les jours. Plus vite que les publicités défilantes sur les écrans qui éclairent les rues la nuit, plus vite que les annonces dernière minute du conducteur de métro, aussi vite que possible. Même si tu n’as pas de destination précise, accélère le pas. Pour survivre dans cette ville, on apprend vite quelque chose. Une seule règle du jeu : bouge. Ce n'est donc pas étonnant, que New York réunisse un grand nombre des meilleurs danseurs du monde.
J'arrive ici en me donnant comme objectif de les trouver. Sans imaginer qu'il me faudrait à peine les chercher. Car les danseurs de cette ville surgissent du métro, essayant de nouvelles figures pendant que l’on traverse le pont direction Brooklyn, le trajet le plus long entre deux arrêts. Back Flip, Front Flip, équilibre sur une main alors que même les passagers qui s’accrochent ont du mal à resister aux secousses. En voici un qui réalise le drapeau au milieu de notre rame. Puis il hisse ses pieds en l’air, les accroche sur la rampe au dessus de nos têtes, se balance en arrière en lâchant les mains, et glisse, la tête en bas, le long de toute la rampe. Les danseurs sont dans la rues, vers City Hall, Union Square ou Times Square. Approchez vous! Chaque crew fait son propre show, chaque crew a ses experts, ses tactiques, son style. Il ne leur faut qu’un haut parleur, un public et leur partenaire. Ils sont dans les studios de danse, dans des écoles renommées, traçant les pas des étoiles qui y sont passés avant eux. New York City Ballet, Juilliard, Alvin Ailey School. Ils sont venus se former au sein des meilleurs, afin de devenir les meilleurs.
Et quand les journées d’échauffement, de répétitions et de spectacles s'achèvent, ils sortent. Parce que oui, après tout, la danse a lieu dans les clubs, les boites, les lofts. Même si ce n’est légalement permis que depuis quelques mois— lorsque qu’une loi qui jugeait la pratique de la danse indécente a été abandonnée — les New Yorkais dansent la nuit depuis des décennies. C’est ici, dans les clubs, que les nouvelles figures et nouveaux styles de danse sont inventés et voient le jour. C’est ici qu'un Nobody devient un Somebody. C’est la qu’est né le Hip Hop, lors de soirées dans le Bronx dans les années 70. C’est ici que sont crées et célébrées les différentes communautés de cette metropole. C’est ici que l’on se distrait, que l’on se divertit, que l’on commence à se sentir en vie. Lower East Side, Meatpacking District, Harlem ou Williamsburg. Quelque que soit tes préférences, c’est comme le dit la chanson: "Some dance to remember, some dance to forget. Never stop moving." Comme nulle part ailleurs, la danse est valorisée par ce milieu effervescent. La diversité, l’entassement de la foule, l’intensité de la ville métamorphose les styles et formes de danses, honorant les traditions tout en cherchant le neuf, en créant l'original, le jamais-vu. Suivre le rythme afin de ne pas disparaître.
Et le plus incroyable, l'instant le plus magique, dans cette course contre la montre, ce désir d'aller toujours plus vite, est que la danse permet aussi de ralentir. La seule façon d'être véritablement présent dans le moment, avec ceux qui t'entourent, corps et esprit réunis. Le mouvement est un choix, et non une obligation. Il n'est plus habitude mais passion et échange. C'est ce que je comprends en parlant avec tous ces danseurs rencontrés dans les rues, les studios et les soirées. C'est ce que je comprends en jetant un coup d'œil derrière la porte du studio de la 8ème avenue, où, chaque semaine, se réunissent les danseurs amateurs et professionnels de tango. Il suffit de les regarder quelques instants. Soudain le rythme et la cadence de la vie ralentissent. On prend une pause, chose inhabituelle ici. Là, entre les couples qui se regardent droit dans les yeux, le temps est étiré, ramolli, fondu. Et chaque danseur m'explique ce phénomène à sa façon : la quête de la précision, la clarté, le sentiment d'être présent. La confiance requise pour se mettre en scène, confiance en soi et en ses partenaires. La capacité à s'éloigner de tout le reste, de tout mettre de côté, et d'écouter, tout simplement. Notre corps ne ment jamais.
Moyen métrage documentaire, 44 min, 2017.
J'arrive ici en me donnant comme objectif de les trouver. Sans imaginer qu'il me faudrait à peine les chercher. Car les danseurs de cette ville surgissent du métro, essayant de nouvelles figures pendant que l’on traverse le pont direction Brooklyn, le trajet le plus long entre deux arrêts. Back Flip, Front Flip, équilibre sur une main alors que même les passagers qui s’accrochent ont du mal à resister aux secousses. En voici un qui réalise le drapeau au milieu de notre rame. Puis il hisse ses pieds en l’air, les accroche sur la rampe au dessus de nos têtes, se balance en arrière en lâchant les mains, et glisse, la tête en bas, le long de toute la rampe. Les danseurs sont dans la rues, vers City Hall, Union Square ou Times Square. Approchez vous! Chaque crew fait son propre show, chaque crew a ses experts, ses tactiques, son style. Il ne leur faut qu’un haut parleur, un public et leur partenaire. Ils sont dans les studios de danse, dans des écoles renommées, traçant les pas des étoiles qui y sont passés avant eux. New York City Ballet, Juilliard, Alvin Ailey School. Ils sont venus se former au sein des meilleurs, afin de devenir les meilleurs.
Et quand les journées d’échauffement, de répétitions et de spectacles s'achèvent, ils sortent. Parce que oui, après tout, la danse a lieu dans les clubs, les boites, les lofts. Même si ce n’est légalement permis que depuis quelques mois— lorsque qu’une loi qui jugeait la pratique de la danse indécente a été abandonnée — les New Yorkais dansent la nuit depuis des décennies. C’est ici, dans les clubs, que les nouvelles figures et nouveaux styles de danse sont inventés et voient le jour. C’est ici qu'un Nobody devient un Somebody. C’est la qu’est né le Hip Hop, lors de soirées dans le Bronx dans les années 70. C’est ici que sont crées et célébrées les différentes communautés de cette metropole. C’est ici que l’on se distrait, que l’on se divertit, que l’on commence à se sentir en vie. Lower East Side, Meatpacking District, Harlem ou Williamsburg. Quelque que soit tes préférences, c’est comme le dit la chanson: "Some dance to remember, some dance to forget. Never stop moving." Comme nulle part ailleurs, la danse est valorisée par ce milieu effervescent. La diversité, l’entassement de la foule, l’intensité de la ville métamorphose les styles et formes de danses, honorant les traditions tout en cherchant le neuf, en créant l'original, le jamais-vu. Suivre le rythme afin de ne pas disparaître.
Et le plus incroyable, l'instant le plus magique, dans cette course contre la montre, ce désir d'aller toujours plus vite, est que la danse permet aussi de ralentir. La seule façon d'être véritablement présent dans le moment, avec ceux qui t'entourent, corps et esprit réunis. Le mouvement est un choix, et non une obligation. Il n'est plus habitude mais passion et échange. C'est ce que je comprends en parlant avec tous ces danseurs rencontrés dans les rues, les studios et les soirées. C'est ce que je comprends en jetant un coup d'œil derrière la porte du studio de la 8ème avenue, où, chaque semaine, se réunissent les danseurs amateurs et professionnels de tango. Il suffit de les regarder quelques instants. Soudain le rythme et la cadence de la vie ralentissent. On prend une pause, chose inhabituelle ici. Là, entre les couples qui se regardent droit dans les yeux, le temps est étiré, ramolli, fondu. Et chaque danseur m'explique ce phénomène à sa façon : la quête de la précision, la clarté, le sentiment d'être présent. La confiance requise pour se mettre en scène, confiance en soi et en ses partenaires. La capacité à s'éloigner de tout le reste, de tout mettre de côté, et d'écouter, tout simplement. Notre corps ne ment jamais.
Moyen métrage documentaire, 44 min, 2017.
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